divendres, 17 de juliol del 2009

rené fallet


De Fallet, je ne connaissais que les photos avec Brassens. Renaud aussi en parle beaucoup dans ses chansons. J'ai toujours été fasciné par ce nom qui, par intuition et par amour de l'art mineur, devait être synonyme de Poésie. J'ai, comme Delerm, une fascination pour le name dropping. Je trouve cela vachement efficace. Quand les deux maîtres citent René Fallet pour moi c'est l'amour des mots, de la langue françoise, de la littérature populaire, des chats et peut-être du saucisson-bière fraiche, de la pêche à la ligne, du vin et des jolies dames du temps jadis, d'une anarchie pacifique, du tabac, des muses grecques et romaines, de l'amitié avec un grand A, sûrement de la Méditerranée ou des mers et océans du monde. Justement, l'autre jour voilà-t-i pas que le Grau se ramène, dans son pull marin, au rendez-vous des amis de la ville d'Agrada: Le Restaurant L'Ola. Le Grau revenait de chez sa mère, que si il a quarante balais, il lui faudrait quand même débarrasser sa chambre du Canébou. Depuis qu'il a quitté ce front de mer et qu'il habite Agrada (la capitale urbaine de l'amitié et des couleurs), il lui faudrait prendre ses responsabilités. La mère aimerait bien reprendre la chambre, pour pleurer quand elle se dispute avec son marin à la retraite. Allez, Grau, dégrafe tes posters de Michael Jackson du mur parce que les photos de Thriller 1984, estampillées OK Podium dessous, hé , ça fait désordre et moi, ta pauvre maman, ça me fait un peu peur. Surtout quand papa a une humeur de cachalot et qu'il me fait une moue de muge en faisant semblant de regarder les 548 chaînes du câble à la fois. Enfin bref, on était là assis à l'Ola. Gégé, le patron, avait son tablier contemporain recouvert comme un tableau de Vialat. Des bougnettes en forme d'haricot. Ce qui, entre nous soit dit, permet de choisir ta clientèle. L'Ola ça pourrait être le bouis-bouis du tord boyau de Pierre Perret, c'est juste un fondant au chocolat qui demande le profond respect des rois. On était donc la bande. Le Grau entre. Ding dong. Putain, la cloche pour entrer au restaurant, le détail dingue. Et notre Grau, en nous piquant la bise il nous explique que peuchère, il recycle tout chez lui. Parce que le pouvoir d'achat, ça t'empêche d'acheter des livres neufs. Alors il fait razzia chez la rum. Et bien qu'il soit du bord de mer, Grau il aime lire. Moi qui tuerait pour lire des livres que j'ai pas lus que vois-je pas déborder de sa musette entre son A la recherche du temps perdu (chez la Pleiade, que j'ai toujours pas lu) et La Cuisine Provençale (promis, je vais m'y mettre)? Un livre pour enfants. Enfin, un livre que Folio destine aux enfants. Va-t-on savoir si ça bien été écrit pour eux. Illustré comme on illustrait les livres pour mioches dans les années 80. Assez simple, assez bien. Avec l'odeur de l'encre bien forte. "J'avais étudié ça à l'école. J'avais envie de le relire" a dit Grau. Bulle ou la voix de l'Océan. De René Fallet, donc. J'ai adoré tenir ce petit Folio dans mes mains parce qu'il avait appartenu à l'enfance d'un pêcheur. Bien plié froissé mais respectueusement car Grau c'est pas un fargatte comme moi. Il avait lu ça en 1982. J'ai vérifié le copyright. Et là j'ai adoré, car Grau, c'est un dingue de la mer, je vous en avais parlé. Par transmition et sans faire exprès, il connaît tous les mots en Occitan des poissons, des filets et t'as l'impression qu'il te lit des poèmes alors qu'il te parle normal. Que c'est de la converse quotidienne. Sur le livre, quand tu le feuillettes, t'as l'impression de revoir Grau petit. Le mousse se montre assez appliqué: il a souligné au crayon gris mais sans règle tous les mots de la mer (j'entends la maîtresse qui dit: "soulignez le champs lexical de la mer"): méduse, poulpe, navire et tout le toutim. Alors j'ai commencé à lire ce Bulle (je sais on lit pas à table, ça se fait pas, mais à l'Ola pas de chichis) et j'ai adoré. Au début j'étais moyen concentré parce que les potes quand ils mangent ils font du bruit. Ils font tinter les verres en riant. Ils font des rots intérieurs aussi, tout en gloussant. Bulle. Je croyais que c'était l'histoire d'une bulle d'eau. Je me suis dit: chapeau le type, il va nous tenir en haleine avec une chose qui peut éclater d'un moment à l'autre. Mais entre la poire et le fromage, j'ai bien capté. J'ai regardé les dessins dessous: Bulle c'est un coquillage hyper rare à la destinée singulière. Ca te parle à la première personne, c'est très bien fait, et c'est troublant de poésie. Comme dans tous les contes, la critique du genre humain reste féroce. Je me suis vraiment idendifié au coquillage. C'est peu dire. Et la langue simple, chante comme chez Renaud ou Brassens. Merci l'enfance! (En fait je me dis qu'il a de la chance, Grau, il serait né dans les hautes alpes, il aurait étudié Heidi...)

dijous, 16 de juliol del 2009

Il faut enseigner l'Occitan à l'école

*La FELCO – Fédération des Enseignants de Langue et Culture d’Oc*vous invite à un débat public*Le jeudi 23 juillet à Rodez à 11 h(dans le cadre du festival /Estivada http://www.estivada-rodez.com/ , /espace /Castanhada/)*Si le système éducatif français n’est pas le seul outil de sauvegarde de nos langues*, *son rôle* *pour la transmission des langues et des cultures historiques de France, dont l’occitan, est essentiel*.Depuis la Loi Deixonne en 1951, plusieurs mesures réglementaires ont permis de préciser et d'améliorer la place de l’occitan dans l’école publique. Des modalités variées d’enseignement existent de la simple initiation ou de l’enseignement optionnel au bilinguisme à parité horaire qui assure une véritable transmission de la langue. Des concours spécifiques de recrutement des maîtres spécialisés ont été créés, la réflexion pédagogique a permis la création d’outils de qualité (manuels, CD, DVD…), les évaluations officielles ont permis de démontrer l'apport éducatif de ces enseignements.Cependant, aujourd'hui encore, la majorité des jeunes de nos régions n'a pas accès à un enseignement de l'occitan. L'information est insuffisante, les blocages et les préjugés persistent, les moyens et les possibilités offertes ne sont pas à la hauteur des enjeux.La reconnaissance – en 2008 – des langues régionales dans l’article 75 de la Constitution comme /"patrimoine de la France"/ ne doit pas demeurer une déclaration d'intention mais se traduire en mesures concrètes dans la société.Une loi est en préparation et la FELCO entend peser de tout son poids pour que le rôle crucial de l’école y soit défini. Une prise de conscience que l'école publique a le devoir d'organiser l'enseignement de ces langues-cultures pour le plus grand nombre est nécessaire. Cela signifie une nouvelle étape de développement quantitatif de l'enseignement de l'occitan :- Comment l'information généralisée des familles, préalable à tout choix, peut-elle devenir effective ?- Comment le droit à choisir un enseignement d’occitan pour ses enfants peut-il être reconnu?- Comment le recrutement d'enseignants compétents peut-il être accru ?- Comment les mesures d'accompagnement et de valorisation sociale peuvent-elles venir conforter et développer l'enseignement ?Voilà quelques-unes des questions dont nous aimerions débattre avec vous.Par ailleurs, nous vous rappelons la projection, le mercredi 22 juillet à 11 h, du film de Michel Lafon /Quel est ce charabia ? /Collecte de 70 témoignages sur l'école et l'occitan en Aveyron au début du siècle dernier.

dimecres, 15 de juliol del 2009

dimarts, 14 de juliol del 2009

lo paraulier e la cantaira

Se retrobèron aier. Lo piano e la pluma. L'ome e la femna. Lo paraulier fuguèt pivelat per un morcèu novèu de sa pianista que fasié clantir lo lengadocian. Lei paraulas èran pas d'èu. Lo laissava pantalhant e restèt badant dabans lo MP3 registrat au sieu. Mai l'autra pluma que la fasié cantar ara, avié capitat de trobar lo "duende" en ela. E en luoc de se monstrar gelos, fuguèt fier d'ela. La musica es pas una competicion mais l'istoria de gens en venir... E sa cantaire la vesié evoluir coma una polida planta o una pichota sorre.

ridèu


Après celle de Robert Lafont et celle de Jean Cardonnel, une
autre absence douloureuse. André Benedetto, directeur du théâtre
des Carmes et considéré comme le fondateur du Festival Off à
Avignon, est mort dans la nuit de dimanche à lundi des suites
d’un accident vasculaire cérébral à la veille de ses 75 ans.
Dans son abondante bibliographie plusieurs
pièces en occitan, dont /Sant Jòrgi Ròc/, que nous avions eu le
privilège de voir en 1999. Au début des années 1970, il avait
notamment ouvert son théâtre au festival occitan d’Avignon.